Autant en emporte le vent !

Édito Mai 2015 - Catherine Seiler

Les semaines qui viennent de s’achever m’ont fait l’effet d’un tourbillon tant elles ont été intenses. Tourbillon parfois sombre avec cette vague de dénonciations des violences en cuisine. Des actes très graves à prendre en considération mais dont on ne saurait faire une généralité et un prétexte à des règlements de compte personnels, voire une réfutation systématique de la discipline nécessaire à l’exercice du métier de cuisinier. Mais tourbillon souvent joyeux aussi, ponctué de belles rencontres hôtelières et gourmandes et de visites de lieux d’exception.

Retour sur un moment heureux pour commencer avec le plaisir de remettre le Trophée de l’Excellence en matière de réussite hôtelière à Philippe Vaurs et Christophe Sauvage, les dirigeants d’Elegancia Hotels, lors de la cérémonie de graduation des étudiants du CMH Paris.
Autre temps fort, plus gastronomique celui-là, le festival Omnivore Paris, un événement hors du commun qui a mis en scène durant trois jours la jeune cuisine française et européenne. L’occasion d’agréables conversations avec des chefs pour qui le vrai Luxe est de pouvoir travailler en toute liberté des produits d’exception dans le seul but de rendre leurs hôtes heureux. Serions-nous enfin en train de revenir à l’essence même de la Gastronomie et peut-être même du service ?!!
La chance également de faire la connaissance d’hommes hors du commun, de véritables artistes, qui ont bien voulu me confier, lors de savoureuses discussions off, ce qui les fait se lever tous les matins et me dévoiler une face moins connue de leurs personnalités. Je pense à Thierry Marx en qui j’ai découvert un homme humble et érudit, loin très loin des ors des palaces et pour qui la seule valeur digne de ce nom est la transmission, ou à Jean-Philippe Nuel qui m’a ouvert avec bonheur les coulisses de son dernier hôtel, le 5 Codet. Ou encore à des Directeurs d’hôtels passionnés par leur métier et pour qui le service 5* est avant tout une philosophie de vie.
Sans oublier un regard curieux sur cette nuée de nouveaux Boutique Hôtels inaugurés à Paris ces dernières semaines. Je vous invite à découvrir tout cela sans tarder dans nos articles en ligne ainsi que dans tous ceux à venir.
Et pour conclure cet édito tout en effervescence, je fais volontiers mienne la devise de Jacques Séguéla : « Il faut être là où il faut quand il ne faut pas et là où il ne faut pas quand il faut !! ».
Je crois que je vais donc signer pour un nouveau tourbillon !