01/09/2016
Un délicieux détour !
Aller déjeuner à Gerpinnes ? Quelle drôle d’idée ! Habituée à descendre du Thalys et à me cantonner à la gastronomie bruxelloise déjà très riche en découvertes et en belles surprises, je ne savais même pas que la ville de Gerpinnes existait ! Et puis il y eut une conjonction d’évènements favorables qui titilla ma curiosité journalistique ! En avant propos, un communiqué de presse appétissant, puis le Gault et Millau qui le nomma Jeune Chef de l’année, son implication chez les Jeunes Restaurateurs d’Europe, autant de sujets qui ne pouvaient pas me laisser de glace. Me voilà, une fois n’est pas coutume, au volant de ma belle italienne pour me rendre à Bruxelles avec un arrêt gourmand au Délice du Jour obligatoire. Direction Gerpinnes, charmante bourgade de la province de Hainaut à quelques kilomètres de Charleroi où Albert frère a élu domicile. Et en guise de délice, une belle claque à l’heure du déjeuner ! Un joli menu carte qui s’inspire du marché, une palette resserrée de propositions, gage quotidien de fraîcheur, un décor à la fois minimaliste et chaleureux, un accueil attentif et sympa prodigué par Sanae, l’épouse de Fabrizzio et de superbes pains qui s’alanguissent sur une vieille table de ferme, la pause s’annonce prometteuse…
Si les amuse-bouche laissent déjà présager de la teneur des festivités futures, je n’ai pourtant encore rien vu ! Ici pas de chichis mais des cuissons justes, des produits savoureux, des dressages qui font le job. Chaque assiette apporte son lot de surprises mais on reconnaît toujours ce que l’on mange, on sent le travail en cuisine. Bien qu’il fasse une chaleur écrasante ce jour-là, je ne peux passer à côté du Parmentier de queue de bœuf, le fameux plat signature qui s’agrémente de truffe noire en hiver et dont on m’a fait les louanges. Un véritable plat du terroir revisité tout en finesse et hop une nouvelle claque ! Quand aux langoustines travaillées à crû dans leur bouillon de carcasses et au bar de ligne accompagné d’une jolie déclinaison de champignons qui s’habille d’une huile fumée, ils sont divins.
Une belle découverte qui me laisse à penser que quelques chefs étoilés bruxellois ont peut-être du soucis à se faire, la relève pointe son nez... Délectation, enchantement, c’est la définition du mot délice donnée par le Larousse, pour ce qui concerne le Délice du jour, j’adhère totalement !